Pourquoi la Géorgie? Sans doute parce que l’actualité l’impose. Avec sa révolution dite «de la rose» , de fait un coup d’Etat orchestré par les Etats-Unis, la Géorgie devient une place stratégique sur les routes du pétrole. Mais c’est aussi l’occasion de découvrir un pays attachant, peu connu, original, musical et vinicole.

Pourquoi plusieurs voix? Allusion aux polyphonies géorgiennes, évocation des voix -avec x- et des voies -avec es- qui se font entendre et voir dans l’Histoire.

Première partie: Du pays de la toison d’or au pays de l’or noir

Un voyage dans l’Histoire et les musiques, des premiers âges à l’ère soviétique, de la reine Thamar à Joseph Staline, en passant par l’empire des tsars, la révolution de 1917 et l’expérience originale du socialisme de Jordania, puis la collectivisation stalinienne et la guerre contre l’Allemagne nazie, les répressions staliniennes qui, contrairement à l’idée reçue, n’ont pas épargné la Géorgie.

Deuxième partie: De la barrique de vin au baril de pétrole

République soviétique plutôt agraire, traditionaliste et exportatrice de vins, la Géorgie joue un rôle dans le démantèlement de l’URSS, le Géorgien Edouard Chevarnadze défait ce qu’a construit le Géorgien Joseph Staline. Indépendante depuis 1991, la Géorgie fut livrée à la dictature nationaliste et aux guerres inter-ethniques et civiles. Depuis novembre 2003, un nouveau régime mené par Mikhail Saukachvili et soutenu par les Etats-Unis mise sur les retombées financières d’un oléoduc destiné à exporter les pétroles de la Caspienne vers l’Occident hors du contrôle russe. La Géorgie occupe ainsi une position clé, dont le Caucase jugé par Washington «zone d’intérêt stratégique» .

JM Chauvier

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