Fin mai, se tenait au Prêcheur en Martinique, dans le cadre de la fête agricole, un forum sur le thème: «Biodiversité et Alternatives à l'Agriculture intensive», où la Coopérative Européenne Longo maï et l'Association Kokopelli étaient invitées. Le maire du Prêcheur et l'équipe municipale ont envie depuis leur élection en 2008 de faire évoluer la situation de l'agriculture dans leur commune. Fin mai, se tenait au Prêcheur en Martinique, dans le cadre de la fête agricole, un forum sur le thème: «Biodiversité et Alternatives à l-Agriculture intensive», où la Coopérative Européenne Longo maï et l'Association Kokopelli étaient invitées.
Le maire du Prêcheur et l'équipe municipale ont envie depuis leur élection en 2008 de faire évoluer la situation de l'agriculture dans leur commune. Cette petite ville d-environ 2000 habitants, située au nord de l-île côté mer des Caraïbes, à une trentaine de kilomètres de la capitale de région et départementale Fort-de-France, a la particularité d-être un cul-de-sac: la route qui fait presque le tour de l'île s'arrêtant guère plus loin. Le Prêcheur vit essentiellement de la pêche artisanale et de l'agriculture. Pour comprendre l-intérêt de cet évènement, il est intéressant de parler de la situation de l'agriculture sur l'île mais aussi du contexte social et historique. Ce petit bout de France avec l'autre île française - la Guadeloupe - au beau milieu de l'archipel des Caraïbes1, est un département Outre-mer (DOM) et donc, d'un point de vue administratif et politique, doté de tous les droits et prérogatives français: élections communale, départementale, régionale, nationale et européenne. On y trouve la poste française, les supermarchés français, la police et l'armée françaises etc., enfin toutes les structures françaises. Mais l'histoire a laissé des traces et pas des moindres.
Un peu d'histoire: Habitée par les Indiens caraïbes, en 1635 l'île est colonisée par d'Esnambuc, ancien corsaire envoyé par la Compagnie des Indes dont l'un des principaux actionnaires était le Cardinal de Richelieu. Les premiers «engagés», colons français, débarquent et cultivent le tabac avec quelques esclaves africains. En 1645, des colons juifs hollandais expulsés du nord-est brésilien par les Portugais passent en Martinique où ils apportent les secrets de la fabrication du sucre. Une guerre sanglante en 1658 avec le peuple caraïbe, lui-même originaire du nord du Venezuela, va conduire à l'extermination totale de sa population. Une légende très ancrée dit que les Caraïbes n-ont jamais voulu travailler dans les plantations et se seraient jetés à la mer pour ne pas subir l'esclavage. Un monument a été érigé en mémoire de cet évènement au nord de l'île. La culture de la canne à sucre remplace celle du tabac aux Antilles et fait la fortune de l'île au XVIIème siècle. Avec l'avénement des techniques de distillation du jus de canne s'ouvre l'ère de l'alcool. Les premières sucreries sont montées en Martinique avec des capitaux fournis par les marchands des différents ports de France. Ils se rendent compte rapidement que la main-d'oeuvre engagée est insuffisante pour permettre le développement de la production sucrière. Les négociants et capitaines des navires poussent donc à l'utilisation d'esclaves. La traite régulière s'organise d'abord avec les Hollandais puis ensuite avec les Français qui montent la Compagnie du Sénégal. Celle-ci obtient les primes du Roi de France (Louis XIV) pour chaque tête d'esclave introduite sur l'île. L'île de Gorée au large de Dakar sera l'un des lieux de concentration de la traite française qui part du Havre et de La Rochelle. De la pacotille est échangée contre des esclaves aux trafiquants de la côte du Sénégal jusqu-au Nigeria actuel. En 1685, Colbert, ministre de Louis XIV, synthétise dans un texte intitulé «code noir»2 l'ensemble des instructions concernant les esclaves dans les colonies. De 1685 à 1715, la Martinique se couvre de sucreries. Il faut entre deux et trois esclaves par hectare planté en canne. L'île a plus d'esclaves que de colons. Le système esclavagiste rencontre malgré tout de sérieux problèmes: la résistance des esclaves avec des révoltes, des empoisonnements, des suicides et le fait qu-il y a peu de femmes importées au début et donc le renouvellement des générations d'esclaves est défaillant. Des femmes et des enfants seront donc importés par la suite. En 1787-1788, la Martinique sert de point de passage du ravitaillement en armes des insurgés américains contre les Anglais. En 1789-1790 les Anglais tentent d'occuper l'île et Rochambeau, gouverneur nommé pendant la révolution, mobilise des milices où il incorpore des esclaves en leur promettant la liberté. Pendant cette période, il est impossible d'exporter le sucre vers la France en pleine guerre révolutionnaire, ni d'importer l'alimentation. Les esclaves doivent se débrouiller eux-mêmes pour planter ce qu-ils vont manger. La pression des maîtres diminue3. En 1793, à la suite des pressions organisées par la société des Amis des Noirs et d'humanistes comme l'abbé Grégoire, la Convention proclame l'abolition de l'esclavage4. La Martinique contrairement à la Guadeloupe ne reconnaîtra pas l'abolition: l'île sera remise aux anglais en mars 1794 et les républicains seront déportés5. En 1814, la majorité des blancs estime que seul un régime inégalitaire ignorant la séparation des pouvoirs et le système représentatif permettra la survie de la colonie. Ils obtiendront le rétablissement provisoire des institutions de l'Ancien Régime. A partir de 1823, la dégradation de la situation économique liée à la taxation des sucres à l-entrée de la France entraîne des résistances. Des révoltes éclatent un peu partout et une répression féroce y répond par des déportations massives. A partir de 1830, les «libres» accèdent à tous les emplois et deviennent électeurs et éligibles. Néanmoins, l'égalité reste limitée. L'amélioration du sort des esclaves est liée à une reprise démographique qui compense l'arrêt de la traite en 1815. En 1845, la première véritable usine est créée et engendre de nouveaux rapports de force en réduisant les habitations des alentours au rôle de fournisseur de cannes. En contrepartie, celles-ci n'ont plus besoin du travail de nuit et leurs revenus augmentent. Mais le besoin d'une main-d'oeuvre, que l'usine ne pourra trouver facilement que lorsque chacun pourra offrir son travail librement, contribue à faire admettre le remplacement de l-esclave par l-ouvrier. En février 1848, la révolution est accueillie avec soulagement. Le décret d-émancipation est signé à Paris le 27 avril mais ne sera connu que le 3 juin. Des ateliers en grève réclament case, jardin et salaire comme attributs de la liberté. Des émeutes éclatent le 22 mai pour réclamer l-émancipation immédiate. Le 23 mai, la décision locale d-abolition de l-esclavage permet aux Martiniquais de proclamer leur fierté d-avoir pris leurs affaires en main. Les nègres ont brisé leurs chaines «Nèg pété chenn». Les grands champs de canne sont soudain désertés. Les rares affranchis qui continuent d'y travailler le font désormais contre un salaire d'homme libre. Cela ne pouvait tomber au plus mauvais moment pour les colons. Après 60 ans de troubles divers (Révolution, guerre avec l'Angleterre et blocus économique), la Martinique, comme les autres colonies de plantations, déjà ruinée, est sur le point de succomber à la concurrence d'un ennemi longtemps dédaigné: la betterave sucrière. Vers le début du siècle, la production du sucre à partir de la betterave est mise au point et s-industrialise très vite. En 1848, elle atteint les mêmes tonnages que celle de canne. Les planteurs de canne qui se sont endormis sur leurs privilèges fiscaux et sur les fabuleux bénéfices réalisés par la vente du sucre à prix très élevé, se trouvent obligés de produire à moindre coût pour contrer la concurrence de la betterave. Ils ne changeront pas les méthodes de production, pas de mécanisation mais chercheront d-autres bras moins couteux que les anciens esclaves. Après un intense travail de lobbying auprès de l'Etat, ils obtiennent la mise en place de nouvelles filières d'immigration, libres cette fois, pour faire venir des Engagés pour des contrats de cinq ans des côtes d'Afrique et des Indes. Après quelques tentatives «d'importation» d'Africains et des scandales liés à celles-ci, les colons se tourneront vers les Indiens en provenance des Indes anglaise et française. Après des négociations avec les autorités anglo-indiennes, les premiers bateaux embarquent les immigrants sous contrat tous issus des régions pauvres du continent. Ils vont être payés quatre fois moins que les anciens esclaves sur les plantations et s-adaptent aux durs travaux agricoles. 25.000 Indiens vont donc immigrer en Martinique (40.000 pour la Guadeloupe). Là, conformément au plan imaginé par les colons, les anciens esclaves se retrouvent en concurrence directe avec les coolies indiens qui représentent en 1884 près de 15% de la population. Les Indiens deviennent malgré eux, les otages de l'épreuve de force qui oppose depuis l'abolition de l'esclavage, planteurs et affranchis pour l'obtention d'un véritable salaire et de meilleures conditions de travail. Cela ne rend que plus difficile leur intégration à la population martiniquaise. Les anciens esclaves affranchis, présents dans les instances politiques de l'île depuis qu'ils ont obtenu le droit de vote, vont obtenir en 1884 l'arrêt des convois en provenance d'Inde. Pendant des années, les tensions resteront vives entre les deux communautés. Longtemps les Indiens resteront cantonnés aux travaux agricoles les plus durs, condamnés à stagner au plus bas niveau de l'échelle sociale. Leur intégration à la population ne se fera que très progressivement. Ayant obtenu à leur tour le statut de citoyen français en 1920, il faudra encore attendre une trentaine d'années avant de les voir se mêler aux descendants d'affranchis par le biais de mariages mixtes.
Et maintenant - Nous pourrions penser que ces structures sociales archaïques sont obsolètes, alors que dites-vous de ces chiffres? Un peu moins de 1% de la population (400.000 habitants en Martinique) soit 3.000 personnes appartenant à 100 familles békés (planteurs blancs) possèdent directement, ou par le biais de parts sociales de sociétés, 42% des supers et hypermarchés, 90% de l'industrie et de l'agroalimentaire et enfin 65% des terres agricoles. Les grandes plantations vont se reconvertir progressivement dans la fabrication de rhum et, surtout depuis 1930, massivement après la dernière guerre mondiale, dans la culture de la banane. Les planteurs békés, toujours au fait du lobbying auprès des autorités françaises d'abord puis européennes à partir de la création du Marché Commun, vont obtenir la création d-un marché «captif» en imposant la banane des Antilles françaises comme seule importable en Europe par le biais de toutes sortes de décrets, comme par exemple celui qui impose des normes de taille et de grosseur à toutes les bananes commercialisées en Europe. Le seul pays avec qui la France a des rapports privilégiés du fait de son statut d-ancienne colonie est la Côte-d-Ivoire qui pourra par un jeu de passe-passe obtenir les mêmes passe-droits que les Antilles françaises. Depuis des années ces conventions commerciales spéciales sont dénoncées par les pays d-Europe du Nord, mais jusqu-à présent (peut-être plus pour très longtemps), les békés ont été tellement efficaces au sein des milieux politiques et décideurs qu-ils ont réussi à faire perdurer ce commerce ultra protégé. Pour mieux se rendre compte de leur influence, il faut parler d-une autre affaire en rapport avec la banane: la fameuse chlordécone utilisée dans sa culture pour lutter contre les parasites et champignons. Cette molécule d-organochloré est interdite aux Etats-Unis depuis les années 70, mais utilisée massivement grâce à l-intervention renouvelée des planteurs békés (à coup de dérogations annuelles) jusqu-en 2003 sur les cultures de bananes. Elle laisse actuellement presque 1/6 des terres contaminées durablement et dont on ne sait que faire maintenant. Aucune tentative de décontamination ne semble probante, et des rivières et bords de mer sont également pollués avec des poissons, crustacés et mollusques impropres à la consommation. Mais ne nous affolons pas, braves gens, l-Etat veille. Il est intervenu à temps, ne vous inquiétez pas: il n-y a aucun rapport entre cette pollution massive et le taux de cancers de la prostate le plus élevé au monde. Les experts «n-ont pas encore la preuve épidémiologique»- malgré le fameux rapport Belpomme qui a eu le grand mérite de faire bouger les autorités et d-interdire toute vente de production alimentaire contaminée. Depuis, des millions d-euros ont été débloqués (mais pas par les planteurs-pollueurs!) pour faire des études sur le problème chlordécone. Un exemple qui n-est pas une blague, tiré du très sérieux journal du Frédon (Fédération Régionale de Défense contre les Organismes Nuisibles) de la Martinique. Le programme de santé Jafa (jardins familiaux) a reçu un budget de quatre millions d-euros pour des enquêtes, études, recherches et soutien aux familles. De quoi s-agit-il? Après la cartographie des zones contaminées, il s-agit d-aller voir les communes concernées et de faire des réunions afin d-informer les familles (les agriculteurs étant pris en charge par les organismes professionnels) du risque qu-elles prennent si elles mangent trop de légumes issus de leur propre jardin, notamment les légumes racines, ignames, patates douces, carottes, etc. Ainsi les populations seront averties et seront seules responsables si elles sont malades- Elles n-ont plus qu'à aller se ravitailler aux supermarchés. Cela laisse songeur! Situation de l-agriculture Sur les 110.000 ha que compte l-île, il n-en reste plus que 25.300 cultivés, 19.000 ha restent en friche et, depuis 1970, au moins 7.000 ha supplémentaires sont redevenus forêt. La surface boisée est de 46.600 ha soit 42% de l-île. Entre 1980 et 2000, le nombre d-exploitations a diminué de 46%. Actuellement, 90% des exploitations ont moins de 10 ha de surface mais ne couvrent que 35% de la SAU (Surface Agricole Utile) globale. L-île étant montagneuse, la majeure partie des grandes plantations détenues par les békés se trouve sur les meilleures terres dans les vallées où se concentrent les cultures de bananes et canne pour le rhum. Ces cultures ont toujours été très soutenues (voir plus haut) par le biais des aides directes pour moitié de la valeur de leur production. L'ensemble des exploitations fait travailler environ 11.000 personnes soit 10% de la population active. Encore un chiffre: 90% de l'alimentaire consommé sur l'île est importé, surtout de métropole, pour les 400.000 habitants que compte l-île- Pour en revenir au Prêcheur, les 60 agriculteurs y produisent surtout des légumes, mais de façon industrielle, même s-ils cultivent de petites parcelles en pente. Même méthode qu'en Europe sauf que vu le climat chaud et humide «la pression des agents pathogènes et des adventices» (comme le disent les mêmes techniciens agricoles issus des mêmes écoles françaises) est beaucoup plus forte. Que croyez-vous qu-il se passe d-après vous? Et quel est l'outil préféré des jardiniers?... La sulfateuse et son cortège de produits chimiques, et malgré tout cela, ils se plaignent tous que la terre est pauvre (donc engrais en masse) et que les maladies progressent chaque année. Alors dans ce contexte, l'invitation d'élus qui se démènent pour démontrer l'utilité de faire autrement pour produire un autre type d'alimentation plus respectueuse de l-environnement paraissait suffisamment importante pour justifier le déplacement. Lors du débat organisé sur d-autres types d'agricultures où tous les milieux agricoles officiels étaient représentés, nous avons pu échanger avec les deux autres organisations invitées: Orga péyi, organisation de petits producteurs bio essayant d'implanter des marchés bio locaux, Ital Farm de Sainte Lucie 6 qui travaille sur un programme d'agroforesterie et Serge, un paysan produisant ses propres semences, parrain d-une collection de légumes pour Kokopelli, pratiquant une agriculture innovante avec l'utilisation de couvert végétal permanent afin d'éviter les lessivages des sols et cherchant des variétés adaptées et adaptables au climat tropical humide. Le lendemain, lors de la foire agricole, il nous a beaucoup aidés pour tenir la bourse aux graines en prodiguant des conseils utiles pour le jardinage et le choix des variétés qu-il avait testées. On peut dire que cette journée a été un temps fort de ces rencontres avec un public nombreux et très intéressé de découvrir d-anciennes variétés. Plusieurs paysans ayant participé au débat de la veille sont venus et ont demandé conseil même si au début, pour ceux qui pratiquent l-agriculture industrielle, un certain scepticisme et fatalisme étaient visibles: «la tomate, ça marche plus, c-est plein de virus», «mais comment vous faites pour éviter les maladies?» Serge a dû expliquer la problématique des sols, le couvert végétal, le mélange des variétés et des espèces, etc. En fin de journée, une idée avait germé pour la création d'un centre d'agro-écologie tropicale avec le rachat de terres par la commune dans le cadre de réserves foncières et la mise à disposition de quelques hectares pour tous les initiateurs et expérimentateurs de ce futur centre, le maire s-étant engagé publiquement pour cette action. Par la suite, nous participions à la fête des agriculteurs célébrée depuis longtemps chaque année sur la commune. Grande messe, défilés en tout genre et discours officiels, danse du Bélé endiablée7 entraînant dans son sillage tous les élus, banquet et bal le soir. Les prochains jours nous permettaient de visiter d-autres paysans, des acteurs de la vie locale, des militants dont le maire de la commune de Ste-Anne au sud de la Martinique, très actif dans les mouvements qui ont secoué l'île en février dernier et surtout le MIR (Mouvement International pour la Réparation) qui organise pour la 5ème édition le «Konvwa pou réparasyon» (Lutte pour les Désaliénations) avec des manifestations dans plusieurs communes sur le thème cette année de «comment se créer les moyens d-une autonomie alimentaire» et ayant pour slogan «Planté sa nou ka mangé, mangé sa nou ka planté» auquel nous adhérons totalement. 1. Des centaines d'îles colonisées par l'Espagne, l'Angleterre, la Hollande, la France, Etats indépendants désormais. 2. Paradoxalement, ce code noir est le premier texte à encadrer l-esclavage. D'un côté, il légalise et d'un autre il encadre. Une sorte de limitation permettant un réel essor. 3. En 1791 «l-égalité des droits politiques des hommes de couleurs» est déclarée. Cette avancée ne constitue pas une abolition de l'esclavage. 4. Avec toutes les pressions exercées par la Révolution, les aristocrates ont alors l'idée d'un traité militaire pour le moins surprenant avec les ennemis héréditaires de la «perfide Albion»: les Anglais prennent possession de la Martinique et de la Guadeloupe avec leur flotte tant que dure la Révolution. Quand la situation redeviendra plus clémente ou plus «normale», ils devront la rendre. Et tout le monde a joué le jeu. 5. En Guadeloupe ils sont chassés au bout de quelques mois. La première abolition de l-esclavage, décidée en 1794, ne sera donc pas appliquée en Martinique. L-île redevient française en 1802, après le coup d-Etat du 18 brumaire de Napoléon et la signature du traité de paix d-Amiens avec les Anglais. Napoléon rétabli l'esclavage pour faire plaisir aux amis de sa femme, Joséphine de Beauharnais, née en Martinique dans une famille béké. 6. L'île voisine au sud de la Martinique, indépendante. 7. Ancienne danse des esclaves.