Des organisations paysannes, des représentants syndicaux et des ONG de toute la Suisse protestent contre l'attitude de la Suisse au sein du Conseil de droits de l'Homme de l'ONU au sujet d'une déclaration sur les droits des paysan-ne-s. Elles appellent à des prises de position publiques pour la protection des droits des paysan-ne-s. Des parlements cantonaux envoient des résolutions au Conseil fédéral. La Suisse est le seul pays qui a refusé publiquement, au mois de mars dernier, un nouvel instrument juridique international pour la protection des droits des paysan-ne-s au sein du Conseil des droits de l'homme de l'ONU. Cet instrument vise à mieux protéger les paysans et les autres personnes travaillant dans des zones rurales sur des questions telles que le droit à la terre et à l'eau, le droit à des revenus dignes et à des salaires équitables ou la reconnaissance des droits des paysans sur les semences.
Des protestations contre la position suisse se font entendre dans tout le pays. 40 Conseillers nationaux ont signé une motion du Conseiller national Carlo Sommaruga à ce sujet. Dans une interpellation, la Conseillère nationale Francine John Calame met en question la compatibilité du "non" suisse avec celui de sa politique de développement humanitaire. Les Parlements des cantons de Genève et de Fribourg ont voté à l’unanimité des résolutions qui demandent au Conseil fédéral de revoir sa position. Des résolutions semblables sont en préparation dans plusieurs cantons romands et alémaniques et seront traitées d’ici à mi-juin.
De mi-juin à début juillet (la décision finale a lieu début juillet) aura lieu à Genève l'assemblée plénière décisive du Conseil des droits de l'Homme au sujet de la Déclaration sur les droits des paysan-ne-s. Il est donc capital d'intervenir à différents niveaux jusqu’à cette date.
Cet appel est lancé par les organisations suivantes: le syndicat paysan Uniterre, la Coopérative Longo maï, Swissaid, Pain pour le prochain, Action de Carême, FIAN suisse, le CETIM et la plateforme pour une agriculture socialement durable.